L’art de mélanger les saveurs fait de la France un symbole à travers le monde. Diversité et originalité sont des ingrédients précieux, qui font la différence au sein de l’univers culinaire mais aussi financier. Les 25 sélectionneurs de fonds, institutionnels, et banquiers privés présentés cette année sont des confectionneurs de la finance, qui font la renommée de leur maison et dont la carrière est agrémentée de réussite. À travers ces portraits, se distingue un mélange de style classique et avant-gardiste, source d’équilibre entre de multiples parfums.
Préambule
Une sélection gagnante
Jean Carlou
Annabelle Azoulay
Asma Baho
Nicolas Bruchet
Bernard Corneau
Jean-Baptiste Douin
Un nouveau regard sur l’investissement mondial
Gabriel Garcin
David Gilleron
Sophie Ginisty
Jean-François Fossé
Clément Inbona
Raja Kchia
Andrei Lazar
Elisabeth Luis
Arnaud Mémin
Philippe Mitaine
Stijn Lock
François Pascal
Olivier Paccalin
Portraits et interviews
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Liontrust fête ses 20 ans de présence dans l’investissement durable en lançant le fonds GF SF Multi-Asset Global
Jean-Marc Ribes
Philippe Quillet
Pascal Vernerie
Florent Vautier
Vincent Tournier
Sylvain Serandour
France
Investir de manière responsable dans les obligations des marchés émergents crée de la valeur
Depuis la première édition, nous n’avons jamais cessé de dialoguer avec les investisseurs français et, cette année encore, notre objectif était d’inclure de nouveaux professionnels de l’investissement de haut niveau, non seulement des principales équipes de sélection de fonds françaises, mais aussi de banques privées et de sociétés institutionnelles. En 25 portraits, cette publication présente les principaux professionnels de l’investissement en France. Elle propose un tableau des acteurs incontournables de la communauté des investisseurs en France, des plus anciens aux plus récents qui marquent déjà les esprits. 2020 était une année de résilience et le Covid-19 a conduit les professionnels de l’investissement des fonds à une transition – soudaine et rapide – et ils ont dû apprendre à rencontrer, sélectionner, évaluer et examiner en ligne les gestionnaires de fonds – sans les rencontrer en personne. Grâce au soutien des plans de sauvetage des gouvernements et des banques centrales, l’année 2021 a connu une croissance robuste. La gestion d’actifs est l’exemple d’une année exceptionnelle post-Covid. En effet, elle a connu une forte activité avec des flux nets positifs dans presque toutes les classes d’actifs sur un marché très compétitif. La France continue également de progresser en matière d’investissement socialement responsable (ISR), un thème intersectoriel dans le paysage de l’investissement français. Les facteurs ISR sont désormais largement intégrés dans le processus d’investissement et sont bien placés pour générer de l’alpha, car les entreprises durables devraient sortir encore plus fortes de la crise du Covid. Ces stratégies continuent de jouer un rôle croissant dans les portefeuilles d’investissement et, plus que jamais, la lutte pour trouver des stratégies d’avant-garde véritablement ISR sera un champ de bataille crucial pour les sélectionneurs de fonds français. Mais ce n’est pas tout ! La vigueur du rebond économique et la poussée de l’inflation ont pris les gouvernements au dépourvu et, avec la hausse des prix de l’énergie et des économies bridées par les problèmes d’approvisionnement, des inquiétudes sont apparues quant à la manière dont les décideurs, les institutions et les banques centrales parviendront à équilibrer la hausse de l’inflation et la reprise économique. C’est dans cet esprit, qu’en novembre dernier, nous avons organisé notre panel Fund Selector sur les défis de la sélection de fonds et de gestionnaires de fonds dans un contexte d’inflation croissante lors de notre Citywire Paris, où nos invités ont partagé leurs points de vue, leurs expériences et leurs meilleures pratiques. Enfin, il n’y a pas que l’inflation, le Covid, les faibles taux d’intérêt, etc. qui mettront les investisseurs français au défi l’année prochaine. Nous sommes à quelques mois des élections présidentielles françaises qui sont considérées comme un banc d’essai pour les autres démocraties. Alors, 2022 sera probablement une année de réformes en France et constituera certainement un défi pour notre secteur. Pietro Cecere Responsable recherche Europe Bérénice Rivoal Chercheuse Europe
Après le succès de notre édition de l’année dernière, nous sommes heureux de mettre en lumière les principaux investisseurs français avec cette nouvelle édition améliorée et personnalisée de Citywire Top 25 France.
Découvrez maintenant les 25 sélectionneurs de fonds, institutionnels et banquiers privés qui font la renommée de leur maison.
En tant que directrice de la Banque Privée en France, Belgique, Pays-Bas et Luxembourg, Annabelle Azoulay supervise les équipes qui accompagnent les clients, familles et sociétés patrimoniales, dans les transitions auxquelles ils font face ainsi que dans la gestion de leurs actifs financiers et leur recours au financement par endettement. Forte de 21 ans d’expérience dans la gestion de patrimoine au sein de J.P. Morgan, Annabelle a exercé des fonctions de directrice commerciale, de banquier privé et a travaillé au sein des équipes d’ingénierie patrimoniale et de courtage d’assurance. Elle est diplômée de l’ESCP.
Quel changement majeur avez-vous constaté dans la profession de banquier privé au cours de votre carrière ? Le métier a beaucoup évolué depuis que j’ai commencé ma carrière il y a 21 ans. Je pense que les changements les plus marquants ont été liés à la place croissante de la réglementation et à l’accélération de la numérisation. Il y a eu ces dernières années de nombreux chantiers réglementaires qui ont pris beaucoup de temps mais qui in fine ont permis de faire évoluer les modèles et d’améliorer la transparence et la communication pour les clients. D’autant que les nouveaux outils numériques nous ont permis d’accompagner ces évolutions et de nous focaliser sur des services ultra-personnalisés pour nos clients. Quel sera le plus grand défi pour les banquiers privés à l’avenir ? De mon point de vue le plus grand défi auquel nous devons faire face est celui du changement climatique. C’est évidemment un défi collectif qui ne concerne pas uniquement les banquiers mais pour lequel nous sommes convaincus, chez J.P.Morgan, que la finance a un rôle majeur à jouer. Nous cherchons à faire progresser les solutions durables à travers nos financements et nos investissements et c’est une conviction que partagent nos clients. D’ici quelques années, tous les investissements intégreront les critères ESG. L’investissement responsable est en train de devenir la norme. Quel est l’aspect de votre profession que vous appréciez le plus / le moins ? J’ai la chance de faire depuis plus de 20 ans un métier que j’adore au sein d’une entreprise magnifique. En tant que banquiers privés nous avons la chance d’être au cœur de la relation avec nos clients. Nous connaissons leurs problématiques, leurs projets. Comme un médecin de famille, nous pouvons les accompagner sur la durée et les orienter vers les meilleurs spécialistes – qu’ils soient internes ou externes à la banque – s’ils ont besoin d’un éclairage spécifique (par exemple pour créer une fondation ou investir dans l’art). Quel a été l’impact du covid-19 sur la profession ? Comment utiliser le surplus de liquidité ? L’impact de la pandémie a d’abord été humain. Comme tout le monde, nous avons des parents, des collègues qui ont été touchés par la maladie. Nous avons dû nous adapter, revoir nos modes d’organisation, faire face. Sur le marché de l’épargne les changements qui s’opèrent en Europe sont profonds, et touchent aussi bien les petits épargnants que les grandes fortunes. Les derniers mois ont accéléré l’évolution des mentalités et l’enjeu pour notre profession est de proposer des solutions d’investissement adéquates à moyen et long terme, d’accompagner la transition vers des actifs offrant à la fois du sens et de meilleurs rendements, notamment via les actions ou l’investissement en Private Equity.
Directrice de la Banque Privée en France, Belgique, Pays-Bas et Luxembourg | JP Morgan Private Bank
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Équipe
personnes
20
expÉrience
ans
Asma Baho est analyste au sein de l’équipe Sélection de Fonds Externes et Délégations de gestion de La Banque Postale Asset Management depuis 2016. Auparavant, elle était responsable d’une équipe d’analystes contrôleurs de portefeuilles Actions, Taux et Multigestion au sein de la même compagnie. Asma a également occupé des postes d’assistante gérante au sein de Allianz Global Investors sur les actions real estate Europe, ainsi que chez Edmond de Rothschild Investment Partners sur le private equity, ainsi que chez la Roche Brune AM sur les actions Europe. Asma est titulaire d’un master 2 en Gestion d’actifs de l’Université Paris X Nanterre et du CIIA de la Société Française des Analystes Financiers.
Analyste Sélection de fonds externes | La Banque Postale AM
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Gérant Grands Comptes | Indosuez Wealth Management
Nicolas Bruchet est gérant Grand Comptes (mandats discrétionnaires) tout en conservant un rôle actif en sélection de fonds, chez Indosuez Gestion depuis 2016. En 2020, il lance au sein de mandats en OPC, une orientation de gestion axée sur les thématiques Environnement et Social visant à participer aux grands défis du développement durable et de l’économie responsable, qu’il gère. Il commence sa carrière en 2007 au sein de Mirabaud France comme analyste en multigestion puis a participé à la gestion de fonds d’allocation. Nicolas est diplômé de l’IAE Gustave Eiffel en Gestion de Portefeuille.
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Jean Carlou est gérant diversifié fonds de fonds à La Française AM où il sélectionne, construit et gère des fonds de fonds pour le compte d’investisseurs institutionnels et de réseaux dans le cadre de mandats dédiés. Il est membre du comité d’allocation d’actifs et du comité de construction de portefeuilles. Jean a plus de quinze ans d’expérience dans la gestion d’actifs et s’est spécialisé depuis près de dix ans dans la sélection de fonds sur l'ensemble des stratégies obligataires, actions et alternatif UCITS. Il a débuté sa carrière chez Lyxor Asset Management en tant que responsable middle office fees avant de rejoindre La Française en 2008 au sein de l’équipe middle office alternatif. En 2011, il a été promu sélectionneur de fonds en gestion alternative. Jean est titulaire d’un master en Audit-Finance de l’Ecole Supérieure de Commerce de Dijon-Bourgogne.
Gérant de portefeuilles | La Française AM
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Bernard Corneau est directeur de la Banque privée Barclays en France depuis 2021. Il a commencé sa carrière en tant que manager chez Capgemini de 1982 à 1989. Il est ensuite devenu vice-président chez JPMorgan Chase & Co de 1990 à 2001, puis directeur des opérations d’IEUROP de 2001 à 2007. Par la suite, il a pris le poste de responsable de la clientèle très fortunée chez Crédit Suisse de 2007 à 2009, pour ensuite devenir banquier privé de 2009 à 2017. Il est nommé directeur de Deutsche Bank Private Wealth Management en France au sein de Deutsche Bank en 2017 et exercera cette fonction jusqu’en 2020.
Quel changement majeur avez-vous constaté dans la profession de banquier privé au cours de votre carrière ? Au cours de ma carrière, le principal changement que j’ai connu est l’émergence d’une nouvelle clientèle (entrepreneurs, partenaires de fonds de PE, managers de société sous LBO…) qui réussit plus rapidement et accumule un patrimoine de plusieurs dizaines de millions d’euros dans la tranche d’âge 35-45 ans. Cette nouvelle clientèle a des besoins différents. Proposer uniquement de la gestion d’actifs liquides (actions, obligations…) n’est plus suffisant. Il faut évoluer vers une offre plus large, incluant des services de banquier d’affaires (M&A, levée de fonds, financement corporate ou privé…), et de la gestion d’actifs illiquides en particulier du Private Equity. Cette clientèle plus jeune s’implique beaucoup dans les choix d’investissement. Elle est plus sensible à l’ESG que la génération précédente, voire peut souhaiter n’investir que dans des thématiques à « impact ». Enfin, cette nouvelle clientèle est très à l’aise avec les nouveaux modes de communication, et sera plus sensible à un message WhatsApp qu’à un long email ou à un appel téléphonique. Rien ne remplace toutefois le contact face-à-face pour établir un lien de confiance. Quel sera le plus grand défi pour les banquiers privés à l’avenir ? La difficulté pour le banquier privé qui s’adresse à une clientèle très fortunée (UHNWI), est de maîtriser plusieurs compétence, afin d’être un véritable « Senior Banker » qui peut accompagner les familles dans tous les stades de leur patrimoine (transition du professionnel vers le privé, passage générationnel), tout en étant des spécialistes pointus (allocation d’actifs, sélection de valeurs, choix de fonds liquides et de Private Equity, recherche de partenaires, introductions croisées, financement d’actifs…). Nous opérons dans un univers de plus en plus concurrentiel. Chaque acteur ambitionne d’offrir « la » meilleure solution. Les nombreux Multi Family Offices se positionnent comme « conseils indépendants » et tendent à cantonner les banques privées à un rôle de fournisseur de produits, que l’on met en concurrence sur les prix et des benchmarks. En même temps, ces mêmes Family Offices ont besoin d’un flux d’idées et de propositions sophistiquées, souvent issues des banques d’affaires, pour alimenter leurs clients. Il est nécessaire de trouver le bon équilibre pour répondre au mieux aux attentes des clients. Quel est l’aspect de votre profession que vous appréciez le plus / le moins ? L’aspect de ma profession que j’apprécie le plus est la possibilité de bâtir une relation de confiance à long terme avec des clients exigeants. A contrario, ce que j’apprécie le moins est la frustration de perdre certains clients qui ne reconnaissent pas le service rendu. La lourdeur réglementaire de notre profession rend parfois la relation client plus difficile, et je crains que cela s’accentue encore dans le futur. Quel a été l’impact du Covid-19 sur la profession ? Comment utiliser le surplus de liquidité ? L’arrêt brutal de l’économie, et la chute des marchés financiers que cela a entraîné, ont permis aux clients de prendre conscience de l’importance de bien choisir leur gestionnaire, d’avoir une gestion de qualité reposant sur de bons choix fondamentaux et des valeurs de qualité, et d’une bonne diversification. La forte volatilité des marchés favorise les arbitrages en faveur du Private Equity ou de l’immobilier. Le rebond qui a suivi au plan des valorisations a incité de nombreux clients entrepreneurs à se préoccuper de préparer le passage à la génération suivante, tout en sécurisant une partie de leur patrimoine. La relation client s’est plus numérisée avec la crise. Grâce à la visio, nous avons pu faire encore plus de présentations avec des experts situés hors de France, ce qui est un atout pour les banques multinationales. Les clients existants ont été contactés avec une fréquence accrue. La prospection de nouveaux clients a été plus compliquée. Le surplus de liquidité épargné pendant la crise du Covid, grâce aux dépenses sociales des états européens, devrait logiquement être dépensé et investi ce qui soutiendra à la fois la croissance économique (bon pour les actions), et augmentera la poche allouée aux actifs liquides et au PE.
Directeur de la Banque privée en France | Barclays
Jean-Baptiste Douin est directeur général de Pictet Wealth Management en France. Il possède plus de 25 ans d’expérience dans le domaine de la gestion de fortune. Il a commencé sa carrière en 1994 chez J.P. Morgan, où il est devenu gérant en 1999, avant d’être nommé directeur de la gestion privée pour la France, la Belgique et le Luxembourg en 2009. Très vite, il s’est spécialisé dans le conseil aux entrepreneurs et aux familles dans le segment des grandes fortunes françaises ainsi que dans le développement des relations avec cette clientèle. Il a ensuite exercé à Londres les fonctions de responsable des activités de crédit, d’abord pour la zone Europe Moyen-Orient Afrique (EMEA) à partir de 2017, puis pour l’ensemble des régions du monde hors États-Unis, à partir du début 2019.
Quel changement majeur avez-vous constaté dans la profession de banquier privé au cours de votre carrière ? Rares sont les professions à avoir dû se renouveler aussi profondément que celle de banquier privé sous l’effet de l’environnement extérieur. Certes, le conseil et la confiance sont, et resteront la quintessence du métier, mais le banquier privé a dû apprendre à conjuguer de multiples expertises au fil des années. Ceci dit, la gestion financière et l’expertise en allocation d’actifs sont sans doute les matières qui lui permettent de plus en plus de se différencier. Quel sera le plus grand défi pour les banquiers privés à l’avenir ? Le portefeuille typique du 60/40 n’existe plus. Il faudra une innovation financière hors du commun pour délivrer « difficilement » dans la prochaine décennie, une performance annuelle proche de ce que le portefeuille 60/40 a délivré « facilement » sur les 30 dernières années. La recherche et l’innovation, l’appréciation des grandes tendances de fond, facteurs d’opportunités mais aussi de risques, l’accès privilégié à l’investissement alternatif, et en définitive, la construction d’une allocation stratégique d’actifs sophistiquée constitueront sans doute demain les principaux facteurs de différenciation et de performance. Quel est l’aspect de votre profession que vous appréciez le plus / le moins ? Ce que j’apprécie le plus : la performance… et un client satisfait de sa performance. Ce que j’apprécie le moins : un conflit d’intérêts qui empêcherait de mettre le client au centre de tout. Quel a été l’impact du Covid-19 sur la profession ? Comment utiliser le surplus de liquidité ? La crise sanitaire a permis de confirmer le véritable rôle de conseils de certains banquiers privés solides, aux convictions fortes, aux raisonnements étayés par une recherche puissante, capables de garder un cap long terme dans la tempête et de tenir dans des conditions de marché extrêmes. Rétrospectivement, nous observons l’importance de maintenir le dialogue avec les clients et de garder ses convictions sur une allocation d’actifs bien construite. Il fallait préserver nos clients de la tentation très émotionnelle de capituler. C’est dans ces moments délicats que se crée la confiance.
Directeur général en France | Pictet Wealth Management
Capital Group est un acteur d’envergure de la gestion d’actifs. Quelles sont ses spécificités ? Capital Group, qui fête son 90ème anniversaire cette année, est une société de gestion américaine qui gère plus de 2 600 milliards de dollars d’actifs dont 75% investis en actions. Le groupe dispose des compétences de 400+ professionnels de l’investissement répartis à travers le monde. Quelle est la philosophie de gestion de Capital Group ? Notre philosophie de gestion est inscrite sur le long terme. Elle est caractérisée par une vraie indépendance, le groupe disposant d’une structure actionnariale privée. Nos gérants (26 ans d’expérience en moyenne) visent la génération de résultats positifs réguliers pour répondre aux exigences des investisseurs de long terme. Quelles sont les caractéristiques du fonds Capital Group New Perspective Fund (LUX) ? Capital Group New Perspective Fund (LUX) est un fonds de droit luxembourgeois lancé en octobre 2015 à l’attention des investisseurs européens et asiatiques. Le fonds est basé sur notre stratégie phare, la stratégie Capital Group New Perspective, qui a été lancée en 1973. Elle répond à la vision de long terme qui caractérise Capital Group et repose, entre autres, sur nos expertises en recherche fondamentale. Quel est l’objectif d’investissement du fonds Capital Group New Perspective Fund (LUX) ? Le fonds investit dans des actions cotées sur l'ensemble des places financières mondiales en visant la croissance à long terme du capital. Nous nous appuyons donc sur une approche bottom-up qui permet, au travers d’une recherche fondamentale extrêmement pointue, d'identifier les sociétés qui vont bénéficier des futures tendances qui impacteront le commerce mondial ou les relations économiques et politiques globales. En d’autres termes, l'objectif de nos équipes est de réunir, dans un même portefeuille, les champions boursiers d’aujourd'hui et de demain.
Entretien avec Steven Smith, Investment Director chez Capital Group
Quel est le profil de ces entreprises ? Tant la stratégie que le fonds investissent dans des multinationales bien établies, mais aussi dans des sociétés en phase de démarrage dont les perspectives de croissance sont prometteuses. Concernant les multinationales établies, il s'agit d'entreprises qui sont leaders sur leur marché, qui disposent d'équipes dirigeantes expérimentées, dont les sources de revenus sont diversifiées par région mais aussi par produit ou service, dont les bilans successifs ont fait la preuve de la résilience de leur plan d’affaires et dont la taille peut être, en définitive, significative. Pour autant, ces sociétés ont su conserver leur capacité à demeurer agiles face à des changements structurels, par exemple pour faire face à des phénomènes de disruption ou à une évolution des conditions réglementaires liées à leur secteur d’activité. C’est le cas par exemple de Nestlé, d’ASML (producteur néerlandais de semi-conducteurs) ou encore de Nike, titres détenus par la stratégie depuis respectivement 1988, 2000 et 2013. Et concernant les sociétés de plus petite envergure ? Il s’agit de sociétés plus petites mais à forte croissance qui se développent à l'international et dont les fondateurs font à la fois preuve d’innovation et d’esprit d'entreprise. Leur modèle économique repose sur des technologies, des produits ou des services disruptifs. Leur marché potentiel est considérable, ce qui leur confère, comme évoqué, un potentiel de croissance pérenne. Parmi ces entreprises, on peut citer Intuitive Surgical, qui conçoit et produit des robots médicaux.
« Dans la sélection de titres, l’origine géographique du chiffre d’affaires d’une entreprise importe plus que son domicile. »
Les exemples relatifs aux sociétés sont donnés à titre d’information uniquement. Toutes les informations sont au 30 juin 2021 et attribuables à capital Group sauf exception indiquée. Capital Group gère des actions par le biais de trois entités d’investissement, qui décident en toute indépendance de leurs investissements et de leurs votes par procuration. Les professionnels de l’investissement obligataire assurent la recherche et la gestion d’actifs obligataires par le biais de Capital Group. En ce qui concerne les titres apparentés à des titres de participation, ils agissent uniquement pour le compte de l’une des trois entités d’investissement en actions. Les sociétés mentionnées sont détenues par le fonds Capital Group new Perspective Fund (LUX) et la stratégie Capital Group New Perspective au 30 juin 2021. Le présent document publié par Capital International Management Company Sàrl (« CIMC »), 37A avenue J.F. Kennedy, L-1855 Luxembourg, est fourni à titre informatif uniquement. CIMC est régie par la Commission de Surveillance du Secteur Financier luxembourgeoise (la « CSSF ») et gère le(s) fonds qui est (sont) un (des) compartiment(s) de Capital International Fund (CIF) ; cette société est constituée sous la forme d’une société d’investissement à capital variable (SICAV) de droit luxembourgeois agréée par la CSSF en tant qu’OPCVM. Toutes les informations s’entendent à la date indiquée, sauf mention contraire, et sont sujets à modifications. Facteurs de risque que vous devez prendre en compte avant d’investir : • Le présent document n’a pas vocation à fournir un conseil d’investissement, ni à être considéré comme une recommandation personnalisée. • La valeur des placements et le revenu qu’ils génèrent peuvent fluctuer à la hausse comme à la baisse et vous pourriez perdre une partie ou la totalité de votre placement initial. • Les résultats passés ne préjugent pas des résultats futurs. • Si la devise dans laquelle vous investissez s’apprécie face à celle dans laquelle les investissements sous-jacents du fonds sont réalisés, alors la valeur de votre placement baissera. La couverture du risque de change vise à limiter ce phénomène, mais il n’y a aucune garantie que cette couverture sera totalement efficace. • Le Prospectus et le Document d’information clé pour l’investisseur (DICI) énumèrent les risques, comme par exemple ceux associés aux placements dans des titres à revenu fixe, produits dérivés, des titres de marchés émergents et/ou aux titres à haut rendement (high yield). Les marchés émergents sont volatils et peuvent pâtir de problèmes de liquidité. Autre information importante: L’information relative à l'indice est fournie à titre d’information et d’illustration seulement. Le fonds est un OPCVM activement géré. Sa gestion n’est pas dépendante d’un indice de référence. Les seuls documents fiables pour l’offre de fonds sont le Prospectus et le Document d’information clé pour l’investisseur (DICI). Ces documents, ainsi que les derniers Rapports annuel et semestriel et tous documents conformes à la législation locale, contiennent des informations plus complètes sur le/les fonds, y compris les risques, les charges et les dépenses applicables. Il convient de les lire attentivement avant d’investir. Ces documents et d’autres informations relatives aux fonds ne seront toutefois pas diffusés dans les pays où cela est contraire aux lois et réglementations. Ils sont disponibles sur www.capitalgroup.com/europe, où les derniers prix quotidiens sont également diffusés. Le régime fiscal applicable dépend de la situation propre à chaque investisseur et peut être sujet à modifications dans l’avenir. Il est recommandé aux investisseurs de consulter leur conseiller fiscal. Le présent document ne peut constituer une offre ou une sollicitation d’achat ou de vente d’un titre, ni une offre de prestation de service d’investissement. © 2021 Capital Group. Tous droits réservés. CIMC FR ALL
Jean-François Fossé est responsable de la gestion multi-actifs et macro chez Aviva Investors France. Il rejoint la société en 2015 en tant que responsable de la gestion OPC multi-actifs. Auparavant, il a travaillé chez Groupama Asset Management pendant onze ans, où il a d’abord occupé des fonctions au marketing et aux appels d’offres avant de passer à la gestion en 2007, pour devenir gérant diversifié un an plus tard. Entre 2003 et 2004, Jean-François a travaillé à la relation client chez AXA Investment Management. Jean-François est titulaire d’un BA en European Business de l’Université d’Oxford Brookes, d’un master en Finance de Marché de l’ESG Paris et est titulaire du CAIA.
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Responsable multi-asset & macro France | Aviva Investors France
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Gabriel Garcin est executive director et spécialiste portefeuille sur les stratégies alternatives et traditionnelles pour UBS France depuis 2016. Entre 2007 et 2016, il était analyste et gérant en hedge funds chez ERAAM (actuel EdRAM). Il a commencé sa carrière comme analyste hedge fund junior chez La Française AM. Gabriel est diplômé d’un master Banque et Finance de l’Université Paris Dauphine. Enfin, grand passionné de cinéma il est également associé d’une société de production audiovisuelle, Ketchup Mayonnaise Production.
Spécialiste en investissements | UBS WM
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Co-CIO | BNP Paribas Capital Partners
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David Gilleron est co-CIO de l’activité performance absolue en multigestion chez BNP Paribas Asset Management depuis 2011. Il cogère une gamme de fonds de hedge funds et de fonds de fonds UCITS. Il supervise également la sélection des fonds sur l’ensemble des stratégies actions (L/S Equity, market neutral et Event Driven). En 2002, David a rejoint HDF Finance (la première société de gestion Française à gérer des fonds de fonds alternatifs) en tant qu’analyste avant de diriger l’équipe de sélection sur les stratégies actions, puis de devenir un des quatre membres du comité d’investissement. Dans ce rôle, il était en charge de la co-gestion des fonds et de la direction de l’équipe d’analystes. Il a commencé sa carrière en 2000 en tant qu’analyste financier chez Détroyat Associés. David est diplomé de l’Université de Paris Dauphine avec un DESS en finance d’entreprise et ingénierie financière.
Quel changement principal avez-vous constaté au sein de la profession de sélection de fonds au cours de votre carrière ? Tout au long de ma carrière, la tendance qui s’est constamment renforcée est la professionnalisation de l’industrie avec pour corollaire des analyses plus fines et plus détaillées. Après 2008, suite au problème de liquidité et au scandale Madoff ce qu’on appelle la due diligence opérationnel qui commençait déjà à émerger est vraiment devenu partie intégrante de la sélection d’un fonds. Aujourd’hui, la nouvelle révolution se nomme ESG et dans ce nouveau far-west, sans standard de marché encore bien établi, il est plus que jamais nécessaire de pouvoir réaliser sa propre analyse, avec sa propre notation, pour être capable de déterminer l’engagement et l’impact ESG d’un fonds. Cette capacité d’analyse et de mesure des pratiques ESG mais aussi d’accompagnement des gérants afin de les guider vers les meilleures pratiques renforcent la fonction de sélection et amène une vraie plus-value auprès de nos clients. À votre avis, quel sera le plus grand défi des sélectionneurs de fonds à l’avenir ? Dans les années à venir, l’intelligence artificielle pourrait prendre une place de plus en plus importante dans notre vie au quotidien et plus spécifiquement en finance dans la sélection de fonds. La compétition entre les sélectionneurs et les « robots » s’annonce comme un grand défi pour la prochaine décennie. Mais la capacité des sélectionneurs à se projeter dans le futur à la recherche des nouvelles thématiques ou marchés les plus porteurs aussi bien en termes d’alpha que de beta permettra à l’homme de maintenir son avance. Sur la dernière décennie, les investisseurs qui ont misé sur la Chine, les technologies, la santé ou encore le private equity, ont produit des rendements supérieurs. Quels seront les marché ou la stratégie de demain ? L’Inde ? L’alternatif… dans le contexte actuel de cherté de l’ensemble des marchés qui pourraient être impactés par une remontée des taux longs sous la pression de l’inflation… Quelles sont les trois qualités essentielles d’un sélectionneur de fonds ? Il n’est pas simple de mettre en avant seulement trois qualités, néanmoins je pense que la curiosité est une qualité indispensable pour découvrir les fonds niches et les nouvelles stratégies qui apporteront un avantage compétitif indéniable, mais attention à toujours investir dans un fonds ou une stratégie que l’on comprend parfaitement. En deuxième position, j’hésite entre la rigueur d’analyse et le feeling, idéalement 80% de labeur et 20% de talent me semble un très bon mixte. Et pour finir l’humilité car il est nécessaire d’être objectif sur ses performances et d’être capable de constamment se remettre en cause. Quel aspect de votre profession appréciez-vous le plus ? Rencontrer les meilleurs gérants dans le monde, qui sont parfois visionnaires, est particulièrement intéressant sur le plan intellectuel mais c’est également une source d’information privilégiée pour comprendre et analyser au mieux l’environnement macroéconomique mondial. Mais je dirais que ce que j’apprécie le plus, en tant que sélectionneur/gérant, et ce qui me motive au quotidien est la performance associée à ma sélection de fonds, performance qui vient récompenser le travail réalisé et qui pousse à se dépasser et se renouveler. À l’inverse, quel aspect aimez-vous le moins ? Je ne parlerai pas d’un point spécifique en particulier, mais plutôt d’une perception. Certains acteurs peuvent penser que dans la multigestion il y a une accumulation de couches de frais pour une valeur ajoutée discutable. La réalité est bien différente car, grâce à nous, l’investisseur final accède à des fonds ou des marchés difficilement investissables pour lui (fonds fermés, stratégie de niche…) et par ailleurs nous lui faisons bénéficier de parts où les frais sont plus faibles. L’important à la fin, est bien la performance nette de frais. Or, lorsqu’on compare les indices, il est manifeste que les fonds de multigestion surperforment et apportent de la valeur ajoutée. Quelle lecture (ou podcast) recommanderiez-vous à vos pairs ? Fed Up! de Colin Lancaster, qui nous plonge dans la vie d’un gérant de fonds macro en pleine crise du Covid. Sinon, sur la Chine, beaucoup plus polémique et à lire avec du recul mais donnant un éclairage différent et intéressant : Red Roulette de Desmond Shum. En podcast, j’écoute MacroVoices animé par le gérant de hedge fund Erik Townsend, qui confronte ses vues du marché face à des invités de renom.
Sophie Ginisty est gérante – analyste multi-classes d’actifs, responsable des fonds patrimoniaux – gestion internationale chez Vega Investment Managers depuis 2016. Elle participe à la mise en place d’une nouvelle offre de sélection de fonds ISR. Elle débute sa carrière en 2001 en multigestion chez VEGA Finance. En 2010, elle devient responsable fonds de fonds. De février 2014 à novembre 2016, elle est responsable de l’activité de multigestion diversifiée au sein de VEGA IM. Sophie est diplômée d’un magistère Banque Finance de l’Université Paris II Assas et est titulaire du CIIA.
Quel changement principal avez-vous constaté au sein de la profession de sélection de fonds au cours de votre carrière ? Le développement exponentiel de la gestion passive renforce l’exigence que l’on peut avoir sur les sélectionneurs de fonds pour trouver des fonds de « picking » et de montrer leur valeur ajoutée à aller dénicher les « talents ». À votre avis, quel sera le plus grand défi des sélectionneurs de fonds à l’avenir ? Aujourd’hui, on a beaucoup de nouvelles réglementations en matière SFDR, avec des réponses de sociétés de gestion très différentes. Dans ce contexte, le plus grand défi des sélectionneurs sera de savoir partager le bon grain de l’ivraie sur les fonds ISR/ESG et d’aller au-delà de la seule prise en compte de l’état déclaratif des fonds, en la matière. Quelles sont les trois qualités essentielles d’un sélectionneur de fonds ? Je comparerais un sélectionneur à un détective : il se doit de vérifier les éléments mis en avant dans les présentations, notamment par les questions posées aux gérants. C’est son métier de soulever si incohérence il y a. Comme un gérant actions en direct, un sélectionneur de fonds ne doit pas tomber « amoureux » du fonds, et toujours garder un esprit de vigilance pour toujours avoir un esprit critique. Il doit toujours aussi avoir l’esprit en éveil, en cherchant de nouvelles opportunités. En résumé : perspicace, exigeant et curieux. Quel aspect de votre profession appréciez-vous le plus ? Les discussions avec les gérants : l’univers de la sélection des fonds est pluriel, avec beaucoup de classes d’actifs et de gérants différents. Il ne peut pas y avoir de sélection de fonds uniquement sur la base quantitative, la rencontre avec le gérant est primordiale dans notre métier à la fois initialement et dans le suivi des fonds. Le sélectionneur de fonds se construit sa propre expérience avec son historique d’échanges avec le gérant, ce qui lui permet de déceler des inflexions dans le discours des gérants qu’il suit depuis longtemps. À l'inverse, quel aspect aimez-vous le moins ? L’aspect quantitatif est moins intéressant que l’aspect qualitatif de notre métier. C’est vraiment sur l’aspect qualitatif que l’expérience du sélectionneur de fonds peut s’exprimer. Quelle lecture (ou podcast) recommanderiez-vous à vos pairs ? J’apprécie, chaque matin, la lecture du Financial Times : il donne un éclairage sur notre environnement économique multi classes d’actifs, et ses articles sont la plupart du temps percutants dans leur approche. Sur un plan plus personnel, j’aime beaucoup relire L’art de la guerre de Sun Tzu, un vieil ouvrage mais toujours aussi percutant.
Gérante - Analyste multi-classes d’actifs | Vega Investment Managers
Peter Michaelis, gérant et responsable de l’équipe d’investissement durable chez Liontrust nous présente cette stratégie à quelques mois d’intervalle de l’obtention du prix Fund Manager of the Year Awards 2021 dans la catégorie des investissements durables. L'équipe Sustainable Future de Liontrust a fêté son vingtième anniversaire en début d'année. Elle gère plus de 14 milliards d’euros au travers d’une gamme de fonds Actions, Fixed Income et Multi-Assets et plus récemment a lancé son tout dernier fonds le Liontrust GF Sustainable Future Multi-Asset Global, une stratégie diversifiée qui relève de l’Article 9 de la règlementation SFDR. L’expérience nous a montré, plutôt qu’enseigné, une notion importante : l’intégration de facteurs de développement durable dans la sélection de titres en améliore les performances. Notre identité et culture n’ont pas changé depuis le lancement des premiers fonds, notre objectif était de générer des performances solides en investissant dans des entreprises qui bénéficieront de la tendance tout en engageant avec elles afin de les encourager à adopter des pratiques plus durables sur des enjeux environnementaux et sociaux. À l'époque, ces notions étaient jugées radicales : la plupart des investisseurs étaient persuadés que le fait d’intégrer la notion d'impact à leurs investissements constituait au mieux une folie et, au pire, était la garantie de faibles performances. Aujourd'hui, les choses sont très différentes, puisque la quasi-totalité des entreprises publient des rapports sur leur responsabilité sociale et les facteurs ESG. En définitive, nos performances dépendent de notre capacité à investir dans des entreprises qui contribuent à un avenir plus propre, plus sain et plus sûr. Nous avons et continuons de financer des entreprises qui favorisent la création de valeur à long terme et qui à titre d’exemple décarbonent la production d’électricité, développent des vaccins innovants, sont exposées au développement d’une alimentation saine, la sécurité numérique ou encore qui construisent les infrastructures de communication et sécurisent les routes. Si ces exemples illustrent l’importance d’identifier des sources de croissance structurelle, nous restons convaincus que les investisseurs sous-estiment la rapidité, l’ampleur et la persistance de telles tendances. Nous regardons le monde via le prisme de trois mégatendances - Meilleure efficacité des ressources (plus propre), Meilleure santé (plus sain) et Sécurité et résilience accrues (plus sûr), et 21 thématiques d'investissement. Le changement peut survenir à tout instant avec l'avènement des nouvelles technologies, mais c’est souvent après qu’on se dit qu’il était pourtant évident. Prenons l'exemple sous l’angle de l’amélioration de la productivité, la construction traîne derrière les autres secteurs. Pour y remédier, nous avons investi dans Autodesk, la société de logicielle dominante qui a contribué à de belles améliorations dans l’industrie de la construction. Dans la même logique d’idées, nous nous sommes intéressés au secteur de la santé qui pèse 16% du PIB. Il dépend soit de capacité des entreprises à offrir le même résultat avec davantage d’efficacité ou soit d’innover. Intuitive Surgical fabrique des robots qui permettent d’opérer à distance avec précision. Leurs machines ont raccourci la durée des interventions, ce qui en fin de compte coupe les coûts finaux de la santé. Plutôt que de débattre de la notion de durabilité, nous abordons cette question par le biais de notre processus d’investissement et de nos fonds. Nous commençons par l’analyse des thèmes, axés sur la transition vers une économie plus durable, et exigeons également des candidats des fondamentaux solides et de bonnes pratiques extra-financières. En tant qu'investisseurs durables de long terme, nous avons été confrontés à la question de savoir si l'ESG survivrait à la prochaine récession et la Covid-19 a permis un nouvel examen minutieux. Nous pensons que ce sont les outils et les processus développés par les entreprises pour répondre aux préoccupations d’ordres environnementales, sociales et de gouvernance qui seront l’ADN de l'investissement durable pour une économie plus juste, plus propre et plus inclusive.
Liontrust fête ses 20 ans de présence dans l’investissement durable en lançant le fonds GF SF Multi-Asset Global.
Peter Michaelis, gérant et responsable de l’équipe d’investissement durable chez Liontrust.
Le capital est soumis à des risques. Cette publicité ne constitue pas une offre directe ou une invitation à acheter des titres. Avant de prendre une décision d'investissement, vous devez connaître les différents types de risques spécifiques associés aux fonds GF SF Multi-Asset Global, GF SF Pan-European Growth, GF SF Global Growth et GF SF European Corporate Bond. Ces informations figurent dans le prospectus final et les documents d'informations clés pour l'investisseur (DICI) disponibles sur notre site Internet : www.liontrust.eu. Les informations relatives à Citywire sont la propriété exclusive de Citywire Financial Publishers Ltd (« Citywire »), ne peuvent être reproduites et Citywire exclut toute responsabilité résultant de leur utilisation. Cette publicité constitue une promotion financière au sens de la loi de 2000 sur les services et marchés financiers et elle est publiée par Liontrust Fund Partners LLP (2 Savoy Court, Londres WC2R 0EZ), agréée et réglementée au Royaume-Uni par la Financial Conduct Authority (FRN 518165) pour entreprendre des activités d’investissement réglementées.
Liontrust GF Sustainable Future Multi-Asset Global Fund
Le fonds investit principalement dans des actions mondiales, des actions d'infrastructures et des obligations d'entreprises, mais peut aussi détenir des emprunts d’État et des liquidités, en ajustant tactiquement ses expositions en fonction des opportunités. L'équipe Investissement durable, forte de 13 personnes, est dirigée par Peter Michaelis, qui gère depuis 20 ans des stratégies durables multi-assets. Le fonds GF Sustainable Future Multi-Asset Global présente une allocation d’actifs similaire à celle de la stratégie Liontrust SF Cautious Managed, avec des expositions pouvant aller de 40 % à 60 % en actions, 20 % à 50 % en obligations et jusqu'à 20 % de liquidités. Jusqu'à la fin septembre 2021, comme le montre le graphique, la stratégie Sustainable Future Cautious Managed Multi-Asset surperforme son indice de référence sur trois et cinq ans et depuis son lancement en juillet 2014*. Depuis 2015, l'équipe a su mettre en évidence la contribution des thèmes et des entreprises aux Objectifs de développement durable (ODD) des Nations unies, ainsi que l'impact de leurs investissements. En moyenne, les fonds SF émettent 68 % d’empreinte carbone en moins que les marchés dans lesquels ils investissent.
Description
3 ans
Depuis le lancement
5 ans
10.92
11.67
11.12
Stratégie SF Cautious Managed Multi-Asset
7.19
7.00
6.78
Indice de référence : (IA Mixed Investment 40-85% Shares sector)
Les performances passées ne sont pas un indicateur fiable des performances futures. La valeur d'un investissement et les revenus qu'il génère peuvent aussi bien baisser qu'augmenter et ne sont pas garantis. Vous êtes susceptible de récupérer un montant inférieur à votre investissement initial. Source : Liontrust, Factset, Morningstar au 30 septembre 2021. Composite du fonds Sustainable Future Cautious Managed Multi-Asset, brut de frais en GBP par rapport à l'indice de comparaison. Composite lancé le 31 juillet 2014. La déduction des frais aura pour effet de réduire les performances.
Pour de plus amples informations, consultez notre site Internet liontrust.eu/sustainable
Clément Inbona est gérant et sélectionneur de fonds au sein de La Financière de l’Echiquier qu’il intègre en 2018. Il commence sa carrière lors d’une année d’apprentissage chez KBL Richelieu, puis chez Stamina AM à partir d’octobre 2010, où il assiste l’équipe de gestion. En 2011, il rejoint l’équipe de gestion quantitative en tant qu’analyste. Clément évolue ensuite au sein de l'équipe de gestion de conviction et devient à l’été 2013 gérant et sélectionneur de fonds. Clément est titulaire d’un master Ingénierie économique et financière à Dauphine.
Gérant - Sélectionneur de fonds | La Financière de l’Échiquier
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Raja Kchia est gérante multigestion chez AG2R La Mondiale. Elle commence sa carrière au sein de La Mondiale Gestion d’actifs en 2005 en tant qu’ingénieure financière. En 2008, elle devient gérante multigestion, les principaux fonds étant des fonds diversifiés obligations et actions. Elle lance notamment un fonds de fonds sur les actions américaines avant d’élargir son périmètre en tant que gérante de portefeuilles multi-actifs globaux en 2011. Raja est titulaire d’un BA en business administration, major finance, obtenu en 2005 à l’Université Al Akhawayn et est titulaire du CIIA – SFAF.
Gérante de portefeuilles | AG2R La Mondiale
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Andrei Lazar est analyste chez ABN AMRO Investment Solutions au sein de l’équipe Manager Selection où il est en charge de la sélection des fonds fixed income depuis mars 2019. Avec les autres analystes de l’équipe, et en étroite collaboration avec les sociétés de gestion partenaires, Andrei travaille sur l’élaboration de solutions ESG innovantes à destination des clients d’ABN AMRO Investment Solutions. Il a commencé sa carrière chez Candriam comme stratégiste en allocation d’actifs et possède 5 ans d’expérience en gestion d’actifs. Andrei est diplômé de l’Université McGill et titulaire d’un master de l’EM Lyon. Il est passionné d’ESG et a obtenu la certification ESG Investing du CFA Institute.
Analyste | ABN AMRO Investment Solutions
Stijn Lock est consultant et sélectionneur de fonds depuis 2018 chez Insti7, société de conseil en investissements financiers indépendants pour les institutionnels. Il fait partie de l’équipe de recherche et couvre les classes d’actifs cotés et non cotés. Enfin, il accompagne également des institutionnels et family offices dans la définition de leur stratégie financière, le déploiement et le pilotage de leur portefeuille. Il a débuté sa carrière en 2015 chez ABN AMRO Investment Solutions à Paris, dans les équipes de multigestion, puis de conseil en investissements. Stijn est diplômé d’un MSc in Financial Markets and Investments et d’un master en Management de la Skema Business School.
Consultant - Sélectionneur de fonds | Insti7
Gérante de portefeuilles | Generali
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Depuis 2001, Elisabeth Luis est gérante-analyste en charge des actions de petites et moyennes capitalisations européennes et internationales ainsi que des obligations internationales au sein du département Multigestion de Generali. Deux de ses portefeuilles ont été primés à plusieurs reprises (Diaman Award, Le Revenu). Elle débute sa carrière en 1996 chez Athena Finances au sein de l’équipe de gestion et négociation de prêts de titres. Puis, elle intègre AGF AM -Allianz Group en tant que responsable de la mesure et attribution de performance des portefeuilles gérés pour compte propre et compte de tiers. Elle entre ensuite en 1999 chez Generali pour mettre en place et piloter les taux de rendements des compagnies d’assurances du groupe. Elisabeth est diplômée d’une maîtrise d’Econométrie et d’un D.E.A Monnaie et Finances.
Quel changement principal avez-vous constaté au sein de la profession de sélection de fonds au cours de votre carrière ? Je dirais que le principal changement a porté sur l’univers des fonds investissables qui s’est fortement élargi, à la fois sur le nombre de stratégies (multi thématiques, ESG, matières premières…) que sur le nombre de fonds ouverts UCITS (comme les gestions alternatives par exemple). L’autre changement important porte sur les investisseurs privés qui sont de plus en plus familiarisés au monde de la finance et aux produits tels que les OPCVM. Historiquement, ceux-ci étaient très utilisés pour la retraite ou dans des contrats d’assurance vie. Aujourd’hui, l’épargne financière attire une population plus large et également plus jeune certainement grâce aux facilités offertes par la gestion en ligne. À votre avis, quel sera le plus grand défi des sélectionneurs de fonds à l’avenir ? L’intérêt porté aux enjeux extra-financiers est grandissant dans tous les secteurs d’activité. Nous avons déjà intégré le suivi des critères ESG dans nos processus de gestion, à la fois quantitatifs et qualitatifs. Le défi sera de statuer sur des normes communes et une harmonisation de labels mais aussi de mener une réflexion en matière de valorisation de la performance extra-financière des sociétés. Nous avons besoin d’un encadrement sur la régulation des données et des notations ESG. C’est une priorité face au risque de « greenwashing ». Quelles sont les trois qualités essentielles d’un sélectionneur de fonds ? Je dirais la curiosité, il faut savoir aller décortiquer la performance et les positions d’un gérant dans toutes les situations de marchés. Autre qualité, la rigueur dans notre méthodologie de sélectionneur. Et enfin, avoir l’esprit critique, savoir prendre du recul ! Quel aspect de votre profession appréciez-vous le plus ? Principalement j’apprécie la rencontre et les échanges avec les clients et les assets managers internationaux. Il s’agit là d’une opportunité d’ouverture sur le monde. À l’inverse, quel aspect aimez-vous le moins ? Ce que j’apprécie le moins est lié à la situation que nous avons vécue avec la pandémie de la Covid, c’est-à-dire de devoir limiter nos réunions au format numérique. Derrière un écran les échanges sont parfois moins conviviaux et les émotions moins perceptibles. Quelle lecture (ou podcast) recommanderiez-vous à vos pairs ? Le livre de Jean Jouzel et Baptiste Denis : Climat, parlons vrai. Ce livre raconte l’histoire d’une rencontre entre la communauté scientifique et la jeunesse. Il ne s’agit pas de réfléchir aux coupables sur l’ultimatum écologique mais de trouver des réponses et mettre en place des solutions au réchauffement climatique.
Arnaud est responsable du pôle de gestion des Actifs Dédiés Cotés, au sein d’EDF Gestion, division gestion d’actifs du groupe EDF. Avant de rejoindre EDF en 2011, il a exercé différentes fonctions dans les métiers de la gestion d’actifs du groupe Covéa. Il a notamment participé à la création de MMA Finance. Il a été responsable de la gestion diversifiée de MMA Finance, puis responsable de la multigestion de Covéa Finance. Arnaud est responsable d’une équipe de gérants-analystes spécialisés par classe d’actifs et par zone géographique. L’équipe est en charge de la gestion financière du portefeuille des actifs dédiés cotés, en couverture des provisions pour le démantèlement des centrales nucléaires et la gestion des déchets. L’équipe supervise aussi la gestion du portefeuille obligataire souverain déléguée en interne à la salle de marché du groupe EDF. Arnaud est titulaire d’un DESS Finance d’entreprise et pratique des marchés financiers, Economie et Finance de Sciences Po Strasbourg et est membre du CFA Institute.
Responsable du pôle Gestion des actifs dédiés cotés | EDF Gestion
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Philippe Mitaine a rejoint Lyxor en tant qu’analyste fonds en 2009. Il est responsable de l’analyse et de la sélection des fonds obligataires et multi-asset. Par ailleurs, il occupe un rôle transversal dans l’équipe sur les sujets ESG et leur prise en compte dans le process de sélection des fonds. Auparavant, il s’est occupé de la sélection des fonds sous-jacents pour les produits structurés de SGAM Alternative Investments, au sein du département de structuration. Avant de rejoindre SGAM AI, il a travaillé sur le desk Options Vanille chez Société Générale Corporate & Investment Banking. Il a commencé sa carrière en tant qu’analyste chez Clinvest (la filiale Fusions & Acquisitions du Crédit Lyonnais). Philippe est diplômé de l’école Centrale Paris.
Analyste | Société Générale
Olivier Paccalin est directeur des solutions de gestion de fortune de Société Générale Private Banking et est membre du comité exécutif de la banque privée. Il débute sa carrière en 1998 au siège de Société Générale Private Banking où il participe à la création de la ligne-métier. En 2005, il rejoint Société Générale Private Banking France au poste de responsable marketing de la gestion sous mandat. En 2007, il développe le pôle Conseil en investissements dont il devient responsable. Ce pôle intègre la gestion conseil en 2009. En 2011, il devient responsable de l’advisory desk, intégrant le conseil en financement, l’immobilier et l’assurance vie. En 2012, il devient directeur des solutions de gestion de patrimoine de Société Générale Private Banking France. Olivier Paccalin est diplômé de l’Université Paris Dauphine, membre de la SFAF et certifié CIIA (Certified International Investment Analysts).
Quel changement majeur avez-vous constaté dans la profession de banquier privé au cours de votre carrière ? J’ai débuté ma carrière en 1998 et j’ai pu observer les profondes mutations de métier sur les vingt dernières années. Si je devais retenir deux éléments clés, je citerais l’environnement financier et le contexte réglementaire. Lors de mes débuts, l’OAT 10 ans était autour de 5 % alors qu’elle est revenue péniblement au-dessus de 0 % ces derniers mois, à niveaux d’inflation comparables, voire plus élevés actuellement. Le dialogue avec nos clients a donc nécessairement évolué, plaçant les sujets de l’allocation d’actifs et de la diversification financière au cœur de nos échanges. Dans le même temps, ce changement d’environnement économique a drastiquement pesé sur la profitabilité des banques privées. Dans le même temps, le contexte réglementaire a profondément évolué, au gré des crises que nous avons traversées sur les 20 dernières années, qui ont eu pour fil rouge l’idée que la banque en tant qu’institution financière devait mettre en place des processus, des moyens et une traçabilité adéquates, là ou une relation intuitu personae entre le banquier et son client pouvait jusqu’alors être plus « tolérée ». Ce durcissement réglementaire a bien sûr concerné la protection de l’investisseur et notre devoir de conseil à travers la réglementation MIFID et la nécessaire adéquation entre les solutions et produits proposés et le profil du client. Mais, au-delà, cette tendance a modifié l’exigence de la connaissance du client, avec l’impérieuse nécessité de connaître en détails, et de manière étayée, l’histoire financière de nos clients . Ces évolutions ont changé notre façon d’opérer, nous ont obligé à investir en moyens humains et techniques. Notre enjeu aura été de faire comprendre à nos banquiers que la mise en place de ce cadre non négociable est dans l’intérêt partagé entre nos clients et nous, et nous protège d’un risque peu appréhendé il y a encore 20 ans : le risque de réputation. Quel sera le plus grand défi pour les banquiers privés à l’avenir ? Je suis intimement convaincu que la banque privée est et restera un métier avec de très belles perspectives de développement, parce que la demande va rester croissante et que ce métier, s’il est bien exécuté, est une source de valeur ajoutée importante pour nos clients, pour la banque mais aussi pour le développement de toutes nos équipes au service des clients. Il existe indéniablement un défi majeur qui sera la façon dont la banque privée prendra part à l’enjeu global d’une finance responsable. Même si beaucoup de choses sont faites aujourd’hui, je ne pense pas que nous ayons atteint le stade de la maturité. La réglementation elle-même suit une courbe d’apprentissage sur la partie investissement, qui n’est qu’un des aspects du sujet, entre la profusion de labels nationaux et une réglementation européenne qui demande à être encore affinée. À noter cependant, l’évolution réglementaire mentionnée précédemment nous a déjà collectivement fait progresser sur le chemin de la responsabilité. Mais beaucoup de sujets restent ouverts et le risque de « surcommunication » ou greenwashing, est fort aujourd’hui. Déjà intéressés pour certains d’entre eux, nos clients vont aussi progresser avec nous en expertise sur ce sujet. Au-delà de ce sujet de responsabilité, l’autre grand enjeu sera de trouver le bon équilibre personnalisation et industrialisation. On voit bien, et pour toutes les raisons évoquées plus haut, que le coût de fonctionnement d’une banque privée a fortement augmenté ces dernières années, que nous avons du établir des cadres procéduraux partout dans l’organisation, que nous devons encore massivement investir sur le numérique et le traitement de la data… autant d’éléments qui poussent à une recherche d’une forme d’industrialisation afin de rendre l’équation économique pertinente. Face à cela, nous devons satisfaire des clients qui, pour une partie importante d’entre eux, ont eu l’habitude dans leur parcours professionnel de se faire accompagner, de ne pas « lire la notice » eux-mêmes. Il est de notre ressort de traduire leurs attentes exprimées avec leurs mots, en expression de besoin compatible avec nos capacités de gestion financière. Les grands gagnants seront donc les organisations qui arriveront à industrialiser au maximum ce qui peut l’être sans déshumaniser la relation avec les clients et tout en étant attractifs pour les talents de notre métier. Quel est l’aspect de votre profession que vous appréciez le plus / le moins ? Si je n’ai jamais quitté la banque privée depuis mes débuts professionnels, c’est que ce métier revêt deux richesses intemporelles. D’abord, toutes ces histoires uniques, souvent incroyables, dont les parcours sont autant de sources d’inspiration. Le métier de Banquier Privé est passionnant, car il est cœur de la vie de nos clients, au croisement entre privé et professionnel, entre la création, préservation et transmission de richesses, entre financement et investissement, entre perspectives individuelles, familiales et sociétales. Ensuite, les solutions à manier pour pouvoir répondre à leurs besoins, allant de l’ingénierie patrimoniale aux différentes solutions d’investissements en passant par l’allocation d’actifs, sont aussi d’une grande richesse, nécessitant expertise et innovation. Si l’on prend du recul par rapport au quotidien, il n’y a pas grand-chose que j’aimerais « moins ». Je pourrais citer la frustration de voir des clients qui, de par leur allocation d’actifs, détruisent de la valeur réelle de leur patrimoine sans que nous arrivions à les convaincre de prendre les risques qu’ils seraient en mesure de prendre. Nous touchons ici au sujet de l’éducation financière et de la finance comportementale, qui sont des sujets encore trop peu explorés par les banques privées. Je citerai aussi l’effort restant à effectuer pour améliorer nos process internes afin de sauvegarder le temps commercial de nos banquiers. Quel a été l’impact du Covid-19 sur la profession ? D’un point de vue des clients, la brutalité des conséquences de la crise sanitaire les a probablement amenés à se pencher davantage sur les questions de prévoyance, de transmission voire de structuration de leur patrimoine, même pour nos clients encore relativement jeunes. Mais l’impact le plus visible de ces 18 derniers mois n’aura pas été financier et a même d’ailleurs plutôt confirmé les forces du modèle économique de la banque privée, mais plus sur nos modes de fonctionnement, tant en interne que vis-à-vis de nos clients. La crise a fait sauter le verrou de l’acceptation d’une relation à distance avec les clients en premier lieu, mais également entre collaborateurs. En éternel optimiste, j’y vois là une grande opportunité, que ce soit dans l’accélération de notre trajectoire digitale pour nos clients, mais aussi dans le bien-être au travail de nos collaborateurs avec la mise en place adaptée d’un télétravail partiel.
Directeur des Solutions de Gestion de Fortune / Société Générale Private Banking
François Pascal est directeur de la gestion diversifiée chez Meeschaert Amilton AM, à la suite de la fusion entre Meeschaert AM et Amilton AM. Il a débuté sa carrière en 1994 en salle des marchés à la Banque Worms, puis au CIC comme commercial sur les produits dérivés et structurés. François a ensuite intégré le groupe Fortis en 2001 en tant que gérant d’allocation d’actifs, puis est passé responsable du pôle de gestion diversifiée en France. Il a ensuite rejoint Primonial AM en 2007 pour diriger l’équipe de multigestion puis a intégré le groupe Amilton au début de l’année 2015 pour prendre la responsabilité du pôle de gestion diversifiée. François est diplômé de l’EM Lyon et est également ingénieur de l’Ecole nationale supérieure des industries chimiques de Nancy. Il est également titulaire d’un DEA en mécanique des fluides.
Directeur de la gestion diversifiée | Meeschaert Amilton AM
Philippe Quillet est analyste senior dans l’équipe Analyse & Selection OPC d’OFI Asset Management depuis 2017. Il est responsable de la sélection des fonds actions américaines, actions thématiques, des fonds alternatifs et diversifiés. Il était auparavant directeur adjoint de la gestion au sein de la filiale de multigestion alternative du groupe OFI, couvrant toutes les stratégies et géographies de l’univers alternatifs. Il a d’abord occupé les fonctions d’analyste chez Géa Multigestion, filiale d’ADI, créée en « joint-venture » avec la banque Lombard Odier & Cie. Il rejoint le groupe OFI lors de son acquisition d’ADI en 2008. Philippe a débuté sa carrière comme consultant au sein du département développement de l’organisation Planet Finance qui deviendra Positive Planet. Philippe est diplômé de la European School of Economics.
Analyste | OFI Asset Management
Privilégier de manière stratégique l’investissement responsable dans les marchés émergents permet de générer de la valeur. Les marchés émergents présentent des lacunes en matière d’informations ESG et les considérations liées l’investissement responsable sont encore à leurs balbutiements. C’est pourquoi adopter une approche axée sur l’ESG lors de la sélection des obligations peut réduire les risques et accroître à long terme le rendement du portefeuille. Le Vontobel Fund – Sustainable Emerging Markets Debt investit dans des obligations d’État et des obligations d’entreprises de pays en développement qui mettent en œuvre les ressources de manière efficace et abordent activement les risques ESG. L’objectif du fonds est d’une part d’optimiser le rendement pour un niveau de risque donné. D’autre part, il s’attache à identifier, à l’aide d’un modèle d’évaluation ESG conçu en interne, des pays et des entreprises ayant d’ores et déjà un bon bilan ou présentant un potentiel de développement en matière ESG. Cette démarche s’accompagne d’un engagement ciblé auprès des émetteurs afin de favoriser des changements positifs en matière de bonnes pratiques ESG. Un concept éprouvé de longue date Le concept de base du fonds s’appuie sur l’approche éprouvée du Vontobel Fund – Emerging Markets Debt, qui génère depuis huit ans des rendements intéressants en associant une démarche de sélection des obligations de type bottom-up à une approche d’optimisation des spreads (voir graphique). La version sustainable du fonds vise une qualité ESG supérieure à l’indice de référence (JESG EMBI Global Diversified Index). Grâce à sa classification Article 8 du SFDR, le fonds constitue une option intéressante pour les investisseurs qui souhaitent participer à la reprise des pays émergents après la pandémie tout en prenant en compte des critères ESG.
Thibault Amand Head of Sales France
Thibault Amand, Head of Sales France Vontobel Asset Management S.A. 10, Place Vendôme 75001 Paris, France Tel.: +33153455376 E-Mail: thibault.amand@vontobel.com Internet: www.vontobel.com/am
Performances nettes du Vontobel Fund – Emerging Markets Debt I USD
Le compartiment investit dans des titres dont la qualité de crédit peut se détériorer. Il existe donc un risque que l’émetteur de ces titres ne satisfasse pas à ses obligations. En cas de révision à la baisse de la notation de crédit d’un émetteur, la valeur du placement correspondant peut baisser. L’utilisation d’instruments dérivés entraîne des risques de contrepartie correspondants. L’utilisation d’instruments dérivés entraîne un effet de levier important. Il en résulte en outre des risques d’évaluation et des risques opérationnels correspondants. Les titres adossés à des actifs ou des créances hypothécaires (ABS/MBS) ainsi que leurs créances sous-jacentes sont souvent opaques. Le compartiment peut en outre être exposé à un risque de crédit et/ou de remboursement anticipé accru. Les obligations CoCo comportent des risques significatifs, notamment le risque d’annulation des versements de coupons, d’inversion de la structure du capital et de prolongation de leur échéance. Les titres en difficulté (distressed) recèlent un important risque de crédit et de liquidité ainsi qu’un risque juridique. Dans le pire des cas, ils peuvent entraîner la perte totale du capital investi. Le compartiment recèle un risque de liquidité accru et des risques opérationnels accrus. Il investit en effet dans des marchés qui peuvent pâtir d’évolutions politiques et/ou de modifications de la législation ainsi que de la fiscalité et des contrôles des capitaux.
11.18-10.19
11.20-10.21
11.19-10.20
10.35
12.49
-3.53
4.41
0.98
14.35
Source : Vontobel Asset Management AG. La performance historique enregistrée ne constitue pas un indicateur de la performance actuelle ou future. Les commissions et frais perçus lors de l’émission et du rachat des parts n’ont pas été pris en compte dans les données de performance. Le rendement du fonds peut augmenter ou diminuer en fonction des fluctuations des taux de change. Données du 31.10.2021.
Contact:
Source : Vontobel Asset Management AG. Indice de référence : J.P. Morgan EMBI Global Diversified. La performance historique enregistrée ne constitue pas un indicateur de la performance actuelle ou future. Les commissions et frais perçus lors de l’émission et du rachat des parts n’ont pas été pris en compte dans les données de performance. Le rendement du fonds peut augmenter ou diminuer en fonction des fluctuations des taux de change. Période : 17.11.2008-31.10.2021.
0.625% (Vontobel Fund - Sustainable Emerging Markets Debt I USD) 0.55% (Vontobel Fund – Emerging Markets Debt I USD)
30.09.2020 (Vontobel Fund -Sustainable Emerging Markets Debt I USD) 15.05.2013 (Vontobel Fund – Emerging Markets Debt I USD)
USD
LU2145396086 (Vontobel Fund -Sustainable Emerging Markets Debt I USD) LU0926439729 (Vontobel Fund – Emerging Markets Debt I USD)
Commission de gestion
Dates de lancement
Devise
ISINs
Risques du Vontobel Fund – Emerging Markets Debt:
Performances nettes roulantes sur 12 mois en % du Vontobel Fund – Emerging Markets Debt I USD
11.17-10.18
11.16-10.17
-5.63
11.13
-4.39
6.32
Fonds
Indice
Performances nettes en % du Vontobel Fund – Emerging Markets Debt I USD
4.3
4.2
6.4
5.3
-1.3
4.8
4.7
6.2
1.4
2.4
Depuis lancement p.a.
5 ans p.a.
3 ans p.a.
2020
YTD
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Jean-Marc Ribes est président du directoire de la banque privée BPE depuis janvier 2015. Il entre ainsi au comité de direction générale de La Banque Postale, en charge du pôle patrimonial. Il est par ailleurs nommé président du comité d'administration de La Banque Postale Immobilier Conseil. Il commence sa carrière au sein de Banco Popular Espanol comme chargé de clientèle entreprises. En 1990, il intègre Neuflize Schlumberger Mallet (groupe ABN AMRO), il y occupe les fonctions de directeur du réseau en 1996. En 2003, il crée la Banque NSM Entreprises et devient directeur général. En 2007, il devient membre du directoire de la Banque Palatine. Jean-Marc Ribes est titulaire d’un DUT en Techniques de Commercialisation, et diplômé de l’ITB et de Canning School.
Quel changement majeur avez-vous constaté dans la profession de banquier privé au cours de votre carrière ? La profession de banquier privé a beaucoup évolué en se structurant autour de différentes expertises. La réglementation a créé de nouvelles exigences de transparence et de connaissance de nos clients. L’information est devenue plus accessible et a créé de nouvelles attentes. La numérisation a fait émerger de nouveaux acteurs et a renforcé la concurrence tout en créant de nouvelles opportunités : fluidité de la relation, meilleure réactivité. L’offre s’est enrichie avec le développement de nouvelles classes d’actifs comme le private equity et des offres d’investissement socialement responsable. Nos clients aussi ont changé, leur profil s’est diversifié, leur moyenne d’âge a baissé avec l’arrivée de jeunes créateurs de start-up. Les clients d’aujourd’hui exigent des placements alliant rentabilité et éthique, acceptent une plus grande exposition au risque et anticipent davantage la transmission de leur patrimoine. La dimension conseil est devenue plus prégnante, je dirais même essentielle avec une approche à la fois plus fine et plus globale. Le banquier privé se concentre davantage sur l’ingénierie et la structuration d’un patrimoine équilibré avec la prise en compte de tout l’environnement patrimonial, familial, fiscal et professionnel. Quel sera le plus grand défi pour les banquiers privés à l’avenir ? L’un des défis majeurs des banques privées est de s’appuyer sur la technologie sans que cette dernière ne cannibalise son activité. La numérisation doit rester un outil d’analyse, les robo advisors ne remplaceront pas les conseils avisés du banquier privé qui doit rester le chef d’orchestre, au centre de la relation avec son client. La stabilité des conseillers au sein de la banque privée BPE est d’ailleurs l’un de nos atouts et permet de construire une relation de confiance qui perdure de génération en génération. Je suis convaincu que cette relation ne peut se construire sans proximité géographique, c’est pourquoi, à l’heure où de nombreux réseaux se replient, nous renforçons notre présence territoriale avec l’ambition de doubler le nombre de nos implantations d’ici 2025. Quel est l’aspect de votre profession que vous appréciez le plus / le moins ? Ce que j’apprécie le plus c’est l’aspect humain. Mes clients, mes équipes, mes partenaires m’inspirent et me donnent l’envie d’innover constamment. Notre projet de banque privée positive et engagée, notamment sur le handicap, est un challenge passionnant et donne du sens à ma mission de dirigeant. Nos excellents résultats prouvent que notre modèle de développement responsable et inclusif est efficient. Pour 2022, nous préparons de nouveaux projets à impact positif, à travers notamment un programme de philanthropie unique. Quel a été l’impact du Covid-19 sur la profession ? Comment utiliser le surplus de liquidité ? Je dirais que la crise sanitaire a eu trois impacts majeurs et tout d’abord, le resserrement de nos liens avec nos clients et nos collaborateurs. Dans cette situation inconnue, notre ADN de banque privée positive et citoyenne et nos valeurs de proximité et de confiance nous ont renforcés. Par ailleurs, nos clients sont plus attentifs au sens donné à leur épargne. C’est pour cela que notre banque privée a développé des offres à impact positif (Green bond, Groupement Forestier d'investissement, EMTN avec sous-jacents ESG, programmes régionaux de financement en crowdfunding) et que notre gestion sous mandat est 100% ISR depuis juillet dernier. Enfin, j’ai également observé la disponibilité et l’envie grandissante de nos clients à réfléchir et à anticiper les sujets de la transmission de leur patrimoine au sein de leur famille.
Président de la Banque Privée / BPE
Sylvain Sérandour est responsable sélection et multigestion à Federal Finance Gestion depuis 2018. Il commence sa carrière au sein de l’entreprise en tant que gérant actions en gestion sous mandat. Il occupe les fonctions de gérant/analyste multigestion, spécialisé sur les actions européennes et les fonds thématiques et ce pendant 5 ans. Il prend la responsabilité du pôle multigestion en 2009 et, en 2013, il est nommé responsable du pôle analyse crédit/ISR. Sur les trois dernières années, Sylvain a transformé la gamme historique de fonds diversifiés en incluant les critères ESG dans la sélection et le suivi des fonds, ce qui a permis de remporter plusieurs appels d’offres institutionnels. Il vise désormais à généraliser cette exigence ESG à l’ensemble des fonds de la gamme multigestion en ayant pour objectif de fournir une mesure d’impact ESG transparente et systématique. Sylvain est titulaire d’un master en management, spécialité entrepreneur PME/PMI de Kedge Business School.
Responsable de la sélection de fonds et de la multigestion | Federal Finance Gestion
Sylvain Sérandour
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Quel changement principal avez-vous constaté au sein de la profession de sélection de fonds au cours de votre carrière ? Le changement le plus structurel concerne la généralisation de la prise en compte des critères ESG dans la décision d’investissement. Les critères extra-financiers étaient négligés voire dédaignés il y a 15 ans. Les gérants qui prenaient réellement en compte cette dimension étaient peu nombreux. L’intérêt porté à cette question passait loin derrière la performance. Aujourd’hui, je ne connais pas de gestion sérieuse et de qualité qui se permette de faire abstraction de l’analyse ESG. C’est un changement majeur qui se diffuse sur l’ensemble de la chaîne, entreprises, sociétés de gestion, sélectionneurs de fonds, jusqu’au client final. Nos investissements ont un sens et nous rendent responsables. À votre avis, quel sera le plus grand défi des sélectionneurs de fonds à l’avenir ? Le plus grand défi est d’offrir des fonds de fonds performants, en ligne avec l’économie locale et qui s’inscrivent pleinement dans les exigences ESG de nos clients qui attendent de nous une mesure d’impact positif et des investissements vertueux sur le plan du climat. Ces attentes, parfois contradictoires, doivent guider nos allocations et notre sélection de fonds. Quelles sont les trois qualités essentielles d’un sélectionneur de fonds ? • La curiosité, qui permet de sortir des sentiers battus et d’offrir les meilleurs fonds à nos clients. • La rigueur, en proposant un process solide, encadré, générateur de performance. • La transparence, donnant à nos clients l’image la plus précise possible de leurs investissements sur le plan financier et extra-financier. Quel aspect de votre profession appréciez-vous le plus ? Le côté évolutif, toujours en mouvement, lié aux marchés. Chaque journée est différente ! À l'inverse, quel aspect aimez-vous le moins ? Les reportings réglementaires ! Mais c’est réglementaire, donc on s’y plie ! Quelle lecture (ou podcast) recommanderiez-vous à vos pairs ? Un classique : The Big Short de Michael Lewis. L’immersion dans les rouages de la crise financière de 2008 est passionnante et résonne avec l’actualité, dominée par des marchés qui semblent progresser sans limite et des banques centrales activistes … There is no free lunch !
Vincent Tournier est gérant des fonds de pension de l’OCDE, du Conseil de l’Europe et d’autres organisations internationales depuis 2017. En plus de l’analyse des classes d’actifs, la définition des allocations stratégiques et la sélection de fonds, tout un pan de son travail consiste à communiquer dans un environnement diplomatique. Il est chargé de présenter ses analyses et recommandations à des comités de direction composés d’ambassadeurs et d’experts financiers. Vincent a débuté sa carrière comme analyste de performance chez Société Générale Asset Management, puis a occupé des postes de gérant diversifié pour des clients particuliers patrimoniaux et pour des assureurs. Il a notamment été chargé du mandat Coface chez Amundi. Vincent est titulaire d’un master en Gestion d’actifs de l’Université d’Évry et d’un master en Économie de Sciences Po. Il est également titulaire du CFA et du Certificate in ESG Investing du CFA Institute.
Administrateur de fonds | OCDE
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Quel changement principal avez-vous constaté au sein de la profession de sélection de fonds au cours de votre carrière ? J’ai pu constater ces dernières années que la sélection de fonds s’est bien évidemment adaptée au changement de l’offre des asset managers et à l’intérêt des investisseurs pour de nouvelles thématiques. La sélection de fonds s’est donc grandement complexifiée, mathématisée, avec l’intégration des facteurs d’investissement et l’inclusion de critères ESG dans l’analyse, y compris pour des fonds qui ne sont pourtant ni factoriels ni ESG ! La grille de lecture est donc plus large qu’avant et demande de nouvelles compétences, et donc une formation en continu pour les sélectionneurs. L’environnement de taux bas a aussi de plus en plus poussé les investisseurs vers des classes d’actifs alternatives, souvent illiquides. Celles-ci ne sont pas couvertes par les outils classiques des sélectionneurs de fonds, comme Morningstar, et demandent dans tous les cas des compétences et des critères d’analyse bien différents de ceux des actifs listés. Cela amène les asset owners à plus souvent utiliser des consultants externes pour analyser une classe d’actifs particulière, qui n’est pas couverte par leurs équipes en interne. À votre avis, quel sera le plus grand défi des sélectionneurs de fonds à l’avenir ? La mesure des facteurs ESG est un sujet qui est déjà très complexe mais qui va d’autant plus se complexifier au fil du temps, avec la disponibilité de mesures toujours plus fines. Les investisseurs, et donc les sélectionneurs de fonds, vont devoir creuser de plus en plus les interactions entre les différentes activités des entreprises en portefeuille et les conséquences de ces activités sur l’environnement et la société. Au final, c’est la responsabilité des investisseurs quant à la bonne utilisation de leurs avoirs qui sera en jeu, ce qui touche à leur réputation mais aussi à leur utilité sociale dans une économie financiarisée. Les sélectionneurs de fonds vont donc devoir se positionner sur des questions morales qui étaient totalement en dehors de leur univers il y a encore peu de temps ! Bien sûr, les habituelles questions des sélectionneurs de fonds resteront d’actualité : comment bien juger de la pertinence d’une stratégie à long terme ? Comment détecter le début d’une tendance pérenne ? Quand décider de sortir d’un fonds sous-performant ou inadapté au monde de demain ? Les critères ESG entreront là encore en ligne de compte pour ces questions. Enfin, pour un sélectionneur qui travaille pour un asset owner, être capable d’analyser le détail de tous les frais d’un fonds est un point clé car les informations sont souvent incomplètes et difficiles à comparer d’une juridiction à l’autre mais aussi d’un fonds à l’autre. Quelles sont les trois qualités essentielles d'un sélectionneur de fonds ? • Avoir le sens du détail • Savoir reconnaître ses erreurs et ne pas rester accroché à ses anciennes croyances • Rester objectif sous la pression et savoir lire au travers des discours marketing et des déclarations de principes qui ne se traduisent pas par des faits, notamment en ce qui concerne l’ESG. Quel aspect de votre profession appréciez-vous le plus ? Rencontrer des gérants experts de leur domaine, passionnés par leur métier, qui apportent parfois une lecture nouvelle de leur marché, voire du monde économique. À l’inverse, quel aspect aimez-vous le moins ? Recevoir des sollicitations (et souvent devoir les refuser) d’asset managers qui veulent présenter des stratégies qui ne font pas partie de notre périmètre de recherche du moment. Quelle lecture (ou podcast) recommanderiez-vous à vos pairs ? Les nombreuses interventions de Jean-Marc Jancovici sur les sujets de l’énergie et du changement climatique sur YouTube (et régulièrement relayées sur LinkedIn). Celles-ci sont à la fois claires, directes et pragmatiques sur l’urgence climatique. Il n’épargne d’ailleurs pas les financiers sur leur rôle néfaste jusqu’ici et leur responsabilité à venir... Il vient aussi de sortir une BD avec Christophe Blain, intitulée Le Monde sans fin, qui permettra peut-être de toucher et de sensibiliser un public plus large.
Florent Vautier est gérant-analyste dans l’équipe multi-asset de Groupama AM qu'il rejoint en 2014 et compte 12 ans d’expérience dans la gestion d’actifs. Il débute sa carrière chez Mercer en tant que consultant en investissements, intervenant sur la sélection de gérants et le conseil en allocation d’actifs pour le compte de grands investisseurs institutionnels. Il rejoint ensuite Groupama AM en tant que spécialiste produits sur les actions et les convertibles, il participe notamment à la commercialisation à l’international de la gamme Avenir. Il intègre l’équipe de gestion multi-asset en 2017 où il sélectionne des fonds sur l’ensemble des classes d’actifs et gère des portefeuilles multi-asset absolute return et benchmarkés ainsi que des fonds directionnels émergents. Florent est diplômé de l’EDHEC Business School, de la London School of Economics et possède également la certification CFA.
Gérant multi-asset | Groupama AM
Pascal Vernerie est analyste multigestion et sélectionneur de fonds ISR pour les solutions d’investissement diversifiées chez Amundi. Il intègre la société en 2007 en tant qu’auditeur interne sur le process de gestion et les unités de risk management, poste qu’il occupera pendant quatre ans. Par la suite, Pascal crée l’activité de due diligence opérationnelle du groupe Amundi, dans le cadre de la sélection de fonds externes pour la gestion fonds de fonds externes/mandats. Il commence sa carrière au Crédit Lyonnais sur des postes de trading et de risk management avant d’intégrer Crédit Agricole Asset Management comme risk manager en 2000. Pascal est diplômé de l’ESCP-EAP et est titulaire d’un DEST d’Économétrie du Conservatoire national des arts et métiers.
Analyste | Amundi
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